Jour 30 :Escapade en Californie Morro Bay – San Francisco

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Ce matin 13 octobre 2015, nous nous levons vers 7h00, il fait un peu chaud dans la chambre car hier soir nous avons coupé la climatisation qui faisait trop de bruit. Nous découvrons qu’il y a une cafetière style Expresso, et c’est avec plaisir que nous nous faisons couler deux cafés que nous avalons accompagnés des biscuits achetés plus tôt dans la semaine. En nous connectant sur le site, nous voyons que le bateau est parti hier soir de Los Angeles pour rejoindre San Francisco dans deux jours. Aujourd’hui nous rejoignons San Francisco, nous aurons ainsi une journée d’avance sur le bateau qui fera escale deux jours. Comme cela si nous rencontrons un problème, nous aurons le temps de nous retourner.

A 8h30 après avoir libéré la chambre, nous retournons dans le port pour prendre de nouvelles photos en plein jour cette fois-ci, mais le temps est brumeux. Nous revenons sur la route N°1 qui longe la côte, le pare-brise est sale, et lorsque j’actionne le lave glace, aucun produit ne sort des essuie-glaces! Nous avions déjà remarqué que la voiture n’était pas très propre à l’intérieur, nous en déduisons que celle-ci n’a pas été préparée entre la dernière location et notre prise en main, je règlerais cela demain à la restitution de la voiture. Ne pouvant continuer à rouler ainsi, ne serais-ce que pour assurer la qualité des photos prises au travers des vitres, je m’arrête vite fait dans une station pour acheter du lave glace et en profiter pour reprendre une petite bouteille d’eau. Après m’être fait soulager d’environ 10$, nous reprenons cette magnifique route.

A la plage de Piedra Blancas nous avons la surprise de pouvoir observer dans son milieu naturel une colonie d’éléphants de mer, un écureuil pris sur le vif, des espèces de merles et des pélicans.

Après une demi-heure, a profiter de la vue de la flore et de la faune, nous repartons et nous arrivons vers 12h30 à Monterey où nous allons nous arrêter pour nous restaurer. En cherchant un peu nous nous arrêtons au « Crazy Horse », non non, pas le fameux cabaret parisien!, mais un restaurant où nous espérons mieux manger que depuis notre arrivée en Californie. L’accueil est chaleureux, et on nous propose de nous asseoir où bon nous semble, nous nous exécutons sans attendre, les yeux rivés sur un énorme buffet rempli de bonnes victuailles. Il y a des crudités en tout genre, des salades, de la soupe, des légumes, du poulet, du porc, des patates douces en robe de chambre succulentes, un buffet de desserts avec des fraises appétissantes et même du vrai pain!. Vous l’aurez compris, on s’est jeté dessus comme des « morbacs! ». Une fois repus, nous reprenons notre route, cela va assez vite car nous ne sommes plus très loin de San Francisco, que nous atteignons à 17h30.

Notre hôtel, le Cable Car, se situe sur California Street en plein cœur de San Francisco, à quelques encablures du port, du quartier des affaires et du célèbre Chinatown. La rue est très en pente, et j’ai dû être touché par la grâce ce matin, car je trouve une place gratuite juste devant l’hôtel… Introuvable à San Francisco, c’est sûr, j’ai du faire des envieux. Nous descendons nos affaires et pénétrons dans cet hôtel à la façade caractéristique. Après quelques minutes à se demander si il y aurait quelqu’un pour nous accueillir, nous voyons s’ouvrir une double porte d’ascenseur, type monte charge, et en sortir le tenancier. Je lui dis en anglais, que je suis français et que j’ai réservé une chambre via booking, et celui-ci me répond dans un français parfait « pas de problème, moi c’est Jean-Claude de Normandie, je suis arrivé ici en même temps que les hippies! ». Tant mieux, cela sera pour une fois plus simple. J’en profite pour lui demander si je peux rester garé à mon emplacement, et il me répond « à cette heure ci plus de problème, sinon il aurait fallu déplacer sa voiture toutes les deux heures, et se garer dans une autre rue si nous étions le lundi car ils lavent la rue… ». Nous prenons possession de notre chambre, elle est spacieuse, bien équipée, mais il n’y a pas de fenêtre, ni de climatisation. Isabelle découvre des cafards crapahutant dans la salle de bain…, une chasse impitoyable s’engage alors contre ces insectes répugnants et une fois la guerre gagnée, nous sortons à la découverte de San Francisco.

Nous remontons cette fameuse rue en escalier, qui sera plus facile à descendre si nous revenons fatigués à notre hôtel. La ville est grandiose, avec ses bâtiments caractéristiques aux escaliers de secours en façade, ses buildings gigantesques et toutes ses rues en pente. Nous pénétrons dans Chinatown, on se croirait en Chine avec ces édifices rouges et or. Nous en profitons pour fabriquer une petite médaille souvenir dans la petite presse prévue à cet effet, en disposant une pièce d’un cent qui servira de médaille, et de deux pièces de 25 cents qui rémunéreront l’opération, on tourne une manivelle, et la pièce d’un cent ressort aplatie avec le motif de Chinatown/San Francisco. Affamés d’avoir déambulé dans ces rues aux couleurs asiatiques, nous partons en quête d’un petit restaurant typique, mais pas trop… Nous passons de restaurant en restaurants sans arriver à nous décider, finalement nous entrons dans un restaurant chinois sans véritable conviction, mais comme il y a du monde, on doit bien y manger. Nous sommes installés au comptoir car il n’y a plus de place en salle, nous choisissons un menu où le mot frit n’apparait pas, une bonne bière Tsingtao et de l’eau citronnée…

Une bonne bolée de potage chinois nous est vite apporté, et j’avale une grosse cuillère à soupe de ce breuvage, je dirais particulièrement épicé, je dirais même extrêmement relevé. Je me tourne vers Isabelle, qui se doute que quelque chose ne va pas, car une petite larme coule de mes yeux… J’ouvre la bouche, j’ai l’impression que je vais imploser et qu’une flamme de 2 mètres va sortir de mes entrailles. Je me précipite sur mon verre d’eau, la vapeur sort de mes oreilles, mes yeux sortent de leurs orbites et vont s’écraser sur mes verres de lunette, d’un seul coup ma température monte, je m’étrangle à moitié, je vide mon verre, ouf la tempête est passée. … » mais comment font-ils pour manger aussi épicé? ». Nous repoussons nos deux bols de soupe, je commence à comprendre pourquoi il vénère tant les dragons!. Les autres plats seront tous aussi épicés mais mélangés avec du riz, cela passera tout de même. Une chose est sûre, nous savons désormais ce que signifie le mot « Spicy »!…

Cette expérience culinaire explosive passée, nous rentrons à l’hôtel, la journée a été bien remplie et nous sommes fatigués. Nous ne trouvons pas de bestiole crapahutant, et après une bonne douche nous nous couchons. Il y a beaucoup de bruit dans l’hôtel et nous avons du mal à nous endormir.

Suite du compte rendu de notre tour du monde