Jour 38 Escale à Honolulu – exploration de l’île

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Nous sommes le mercredi 21 octobre 2015, ce deuxième jour d’escale à Honolulu sera synonyme d’exploration de l’île, et vers 8h30, avec nos acolytes de la veille, nous montons dans un taxi direction « Diamond Head », « Le’Ahi » en Hawaïen, le célèbre cratère de l’île d’Hawaï. L’accès au parking s’effectue par un grand tunnel creusé dans la roche volcanique, et après avoir payé les 30$ qu’indiquait le taximètre, nous partons à la découverte du site. Nous nous acquittons du dollar symbolique par personne pour pouvoir accéder au parc, et passons jeter un bref coup d’œil dans la boutique de souvenirs. Sortis du magasin, nous empruntons un petit sentier bétonné qui traverse la végétation en recouvrant le sol de cet ancien volcan. Le chemin monte en pente douce, puis devient pierreux et sinueux en serpentant le versant intérieur du cratère. Nous progressons lentement mais d’un pas déterminé en observant le magnifique paysage grâce aux quelques points de vue qui nous permettent de faire des pauses et de souffler un peu. C’est après avoir parcouru les 1300 mètres de piste et les 171 mètres de dénivelé que nous atteignons un grand escalier métallique qui mène à un ancien blockhaus. Nos quarante minutes d’effort sont récompensés par une vue exceptionnelle sur toute l’île et la côte Hawaïenne, nous arrivons même à distinguer au loin, la cheminée du Costa Luminosa. Nous admirons pendant de longues minutes le paysage en prenant des photographies, et il nous faudra environ 20 minutes pour effectuer le trajet en sens inverse. Pendant le retour nous décidons que nous irons voir la vallée des temples située au nord-est de l’île dans la région de Kahaluu.

Nous montons toujours accompagnés de Jocelyne et Alain dans un nouveau taxi. Le chauffeur, qui est un solide gaillard aux larges épaules sculptées par les compétitions Hawaïennes de canoës, m’indique qu’il ne connait pas le prix de la course, mais que le taxi dispose d’un compteur, et nous prenons la route. La voiture file à tout allure sur les routes qui traversent la montagne, par moment le chauffeur s’accroche à son siège d’une main tout en maitrisant la trajectoire de son véhicule de l’autre. Je lui fait remarquer qu’il roule un peu vite, et que cela serait bien qu’il ralentisse un peu, celui-ci m’adresse un large sourire en me répondant  » Vous savez, je suis un professionnel de la route! », je lui répond  » mais il serait préférable de ralentir un peu », et celui-ci s’exécute en réduisant sa vitesse. Arrivés au parc, le gardien qui a demandé le nombre de passagers, réclame au chauffeur que je lui règle les 9$ pour les quatre personnes à bord. Le chauffeur me fait un clin d’œil en me disant à voix basse: « chut, stupid boy! », en effet le droit d’entrée pour accéder au site est normalement de 3$ par visiteur, et le préposé aux tickets qui n’a pas l’air de savoir compter aurait du nous réclamer 12$! De vastes cimetières impeccablement tondus longent de chaque côté la route que nous empruntons pour arriver au célèbre temple Japonais Byodo-In. Le complexe de jardins Japonais est magnifique avec ces petits lacs habités par les carpes koï aux couleurs orangées qui symbolisent l’amour et l’amitié, les cygnes noirs et les tortues aquatiques. Nous entendons de temps en temps retentir le son profond de la cloche sacrée « Bon-sho », car il est de coutume pour les visiteur de tirer et de libérer le tronc en bois « Shu-moku », que nous ferons sonner également, car cette cloche est censée apporter bonheur et longévité aux visiteurs du temple. Nous devons nous déchausser pour entrer dans la salle du bouddha, cette majestueuse statue d’environ 6 mètres de haut recouverte de feuilles d’or.

Vers 11h30, après la visite du temple et de ses jardins, nous rejoignons le chauffeur de taxi qui attend patiemment comme nous lui avons demandé, nous avions peur de ne pas en retrouver un à la sortie du parc. Nous lui indiquons que nous voulons retourner vers Honolulu, et souhaiterions trouver un restaurant typique pour y manger la spécialité locale le »lau lau », du porc cuit à la vapeur dans des feuilles de betterave. Il connait un restaurant ouvrier qui sert de la cuisine locale, je lui propose de lui offrir son déjeuner, ce qu’il accepte, et nous repartons vers Honolulu. Sur le chemin, le chauffeur nous fait la surprise de faire un détour par un point de vue qu’il connait d’où nous avons une vue plongeante sur Honolulu et ses montagnes environnantes. Le temps est nuageux, mais le paysage est magnifique. A 12h20 nous arrivons dans le quartier de « Manoa », et entrons dans une espèce d’épicerie avec un large comptoir réfrigéré présentant diverses plats régionaux. Sur les conseils de notre chauffeur, nous choisissons un assortiment de cette cuisine locale, et nous nous installons à l’extérieur pour manger sur les tables disposées à cet effet au bord de la route. Dans les assiettes qui sont de vulgaires barquettes en polystyrène, nous avons le fameux Lau-Lau, un ragoût de porc, du canard séché, du riz blanc, une petite salade de crudités et de saumon vinaigrés, et pour finir un délicieux fromage à la noix de coco. Le tout est arrosé d’une bière locale pour les hommes, les femmes et le chauffeur de taxi se contentant d’une cannette de thé à la mangue. Les portions, qui sont normalement données aux autochtones, sont gargantuesques et nous n’arrivons pas à finir nos plats, mais ce n’est pas grave, car nos restes seront donnés aux sans-abris, comme cela est la coutume ici.

Après cette découverte culinaire, notre taxi nous dépose au centre commercial que nous avions visité la veille, et nous lui réglons en le remerciant chaleureusement les 185$ pour cette course de 4 heures, en ajoutant un bon pourboire « TIP » pour ses bons services. C’est en klaxonnant que la voiture s’éloigne rapidement. Nous passerons le restant de l’après midi dans ce grand mole à la recherche de souvenirs en passant de boutique en boutique, et reprenons un taxi vers 13h30 pour retourner au bateau, le « tous à bord » étant décrété pour 16h30 car ce soir nous appareillons vers 17h00 pour Pago Pago, la navigation va durer quatre jours.

Lorsque nous arrivons dans notre cabine quelle ne fut pas notre surprise de voir deux lits installés séparés par la table de nuit, remplaçant notre grand lit. Le cabinier n’a pas compris le message que je lui ai laissé ce matin avant de partir et au lieu de rapprocher les deux matelas qui avaient tendance à s’écarter, celui-ci les a séparés complètement. La fin de l’après midi sera consacrée à la baignade dans la piscine et le jacuzzi, l’observation de la manœuvre de départ du navire et voir s’éloigner les îles de l’archipel d’Hawaï.

Suite du compte rendu de notre tour du monde