Jour 14 Escale à la Grenade

Vue sur la ville de St Georges
Vue sur la ville de St Georges

Nous sommes le dimanche 27 septembre 2015 et cette nuit la mer est belle, la chaleur des caraïbes nous berce, et le bateau avance à petite allure. Il faut dire que nous n’avons que 240 kms à parcourir soit environ 130 miles nautiques pendant la nuit, et le bateau a prévu d’arriver vers 7h du matin. Vers 5h00 nous distinguons les lumières de la partie nord et entamons notre entrée dans le port vers 6h30, le pilote nous ayant rejoint. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, « le pilote », c’est la personne chargée par le port de destination de guider le navire jusqu’au quai d’accostage ou bien l’aider à en sortir. Celui-ci nous rejoint donc à bord, à l’aide d’une petite embarcation avec l’inscription « Pilote », et prend le commandement de navigation du paquebot pour exécuter la manœuvre en toute sécurité. Bien souvent, quand la manœuvre est plus ardue, un remorqueur suit la progression du bateau, prêt à intervenir en cas de panne, ou de situation délicate. A 7h00 comme convenu les amarres sont lancées aux dockers qui nous attendent et le navire est rapidement arrimé à son quai, les deux passerelles permettant aux passagers de débarquer sont installées, et vers 7h30 les premiers croisiéristes débarquent à Saint Georges. Saint Georges qui est la capitale de la Grenade, est située aux pieds des versants volcaniques de l’île et ces maisons colorées aux toits rouges offrent un cadre spectaculaire. L’intérieur montagneux de l’île protège des vallées fertiles, et les côtes cachent de nombreuses anses et criques abritant de magnifiques plages de sable blanc bordées de palmiers.
Rendez-vous est donné à 8h45 au Piano-bar Antares au pont 2 « Zaffiro » du Navire pour l’attribution des numéros de bus des différentes excursions organisées par le bateau. A 9 heures, nous montons à bord du bus N°23 pour cette journée complète « L’île aux épices » qui doit nous faire découvrir la culture et l’activité économique de l’île basée pour la production d’épices, de Cacao et de Rhum.
Nous partons visiter la côte ouest, avec ses petits villages de pêcheurs et ses plages qui s’étirent en longs rubans tantôt coralliens, tantôt volcaniques, jusqu’à la vieille plantation de Cacao Douglaston Estate crée en 1700. Puis direction Gouyave, où nous attend la visite de l’usine de noix de muscade, où celles-ci sont transformées en sirops, huiles essentielles, huiles de massages, paillis de jardins, rouges à lèvres et vernis à ongles. Ils y fabriquent même un spray qui aurait des vertus anti-douleurs.
La prochaine étape est la ville de Sauteur située au nord de l’île, la route est très sinueuse et pentue, le bus a du mal à monter, et à chaque rétrogradations un bruit inquiétant se fait entendre! Nous arrivons quand même au pied de la rue menant à l’église de Sauteur, plus que 200 mètres à parcourir, mais nous n’irons pas plus loin, dans un dernier râle métallique, le moteur rend l’âme, il faut bien se rendre à l’évidence, nous n’irons pas plus loin avec lui!.
Mais nous n’allons quand même pas rater notre visite de Sauteur, nous laissons le chauffeur à son triste sort, et parcourrons les derniers 200 mètres à pied. Là haut, nous tombons sur une superbe église, et sa magnifique vue sur les îles au nord de la grenade, nous traversons un ancien petit cimetière où se trouve le mémorial des indiens caribes qui se sont suicidés en sautant de la falaise pour échapper aux soldats français plutôt que de se faire capturer.
Nous redescendons prendre des nouvelles de notre bus, et elle ne sont pas bonnes! Le chauffeur nous confirme ce que nous nous doutions déjà; le moteur est mort (paix à son âme)! Mais les secours ont été prévenu, et un représentant de Costa qui était dans un autre bus nous rejoint pour nous assister… un bus avec des croisiéristes d’une autre nationalité, doit déposer à la distillerie de Rhum ses passagers et doit revenir nous rechercher et nous déposer à la dite distillerie, cela laissera en théorie le temps au nouveau bus de venir de Saint Georges et nous pourrons continuer la visite… Nous nous mettons en quête d’ombre et de fraîcheur car la chaleur devient écrasante. Je pars en éclaireur pour voir s’il n’y aurait pas un petit troquet d’ouvert, histoire de rafraîchir nos gosiers desséchés, mais c’est dimanche, et le dimanche ici, tout est fermé, nous nous contenterons donc de notre petite bouteille d’eau tiède. Après une demi heure à attendre, le bus qui revient de la distillerie arrive en trombe dans le village. Nous sommes heureux de le voir arriver en nous disant que dans quelques minutes nous pourrons déguster un bon rhum en guise d’apéritif. Mais le guide et l’accompagnateur de Costa ont fait leurs calculs! Cela va être impossible que le nouveau bus nous rejoigne aussi rapidement, et un seul bus ne peut pas véhiculer les deux groupes dans les temps impartis. Il est donc décidé que nous sauterons l’étape de la distillerie, et que nous nous rendrons directement au restaurant, la distillerie sera visitée dans l’après midi. Nous nous installons dans le bus,celui-ci est plus petit et les strapontins sont mis en service, on peut dire que nous sommes les uns sur les autres. Une demi heure plus tard nous sommes contents d’arriver au restaurant où nous dégustons un plat de poisson accompagné à la créole de bananes, patates et purée de pois, un gâteau au chocolat, fait maison, couronnant le déjeuner.
Le nouveau bus est arrivé pendant que nous mangions et s’est au pas de course que nous partons visiter la distillerie de Rhum encore en activité. Nous repartons à travers la forêt tropicale faire un arrêt au parc national de Grand Étang. Sur le chemin du retour, nous passons par l’ancien aéroport où gisent encore de vieilles carcasses d’avions cubains. A 17h15 nous sommes de retour au bateau, content de retrouver notre cabine pour bénéficier d’une bonne douche rafraîchissante. Ce soir nous n’irons pas au spectacle « Steel Dand », mais nous pourrons quand même le voir sur la télévision de la cabine en différé, car chaque spectacle est enregistré et rediffusé le lendemain.

Suite du compte rendu de notre tour du monde